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Le sens de l'évolution
Bob le motard

125 DTLC 1982 10V - la Bombe à Eau

Le choc... Surtout dans les couleurs des YZ de l'époque (blanche, selle rouge... Comme la mienne quoi)...

Mon DTLC au camping en Vendée en 1983.

La pub la montrait éclatant le bitume (faut que je la retrouve)...
C'est le premier Trail 125 à refroidissement liquide... Un pas en avant dans la course vers la puissance (16,5 ch., risible le demi cheval mais j'y tiens. En plus il interdit l'utilisation par un A1 récent ou une équivalence permis B... Donc il est là et il y reste !) : pensez donc, plus de 2 ch. de gagnés... Le même moteur avait été développé pour la RDLC (modèle 10Y) qui remplaçait le RDX, et qui vécue deux ans, elle aussi : pareil mais en plus puissant et moins coupleux, on ne se traîne pas avec un RDLC, on roule à toc ! Tout le temps.
Plus grand, plus moderne qu'un DTMX, pas plus rapide - 110 km à fond, à fond... - mais avec plus de gnack, mais toujours équipé du Cantilever et des freins à tambours... M'en fout, je préfère le feeling du tambour en TT...
Par contre, et c'est étonnant, la consommation, tant en essence qu'en huile ne change pas. J'ai toujours fait aux alentours de 5 litres sur route. Avec les 9 litres du réservoir, j'ai fait tenir le plein de chez moi à quelques kilomètre avant l'entrée du Mans : 220km ! Aujourd'hui, je serais mal, la station n'existe plus (il y a de grands entrepôts Leclerc à la place de celle-ci et d'une partie de la forêt... Bon, en TT dans le sable mou, j'ai dû faire 2 ou 3 litres de conso en plus aux cent.

Celui là, je l'ai toujours, il a parcouru plus de 70 000 bornes, les derniers milliers presque exclusivement en TT... C'est solide ces petites bêtes... Enfin presque...

Si j'ai commencé à me rapprocher de la FFMC à l'époque du DTMX (j'avais regroupé une commande de moto-collants pour les gars du lycée) c'est avec le DTLC que j'ai entamé ma longue série des manifs. D'autant plus que plusieurs jeunes avaient comme moi la même machine et que l'on se retrouvait au pied de la tour Eiffel pour manifester ensemble. C'était rigolo : j'avais la blanche, il y en avait un avec la noire et le dernier avait la bleue, comme les IT, pas le bleu plus électrique et à accessoires jaunes pétants des DTLC qui ont suivi. On avait donc la totalité des coloris du 10V.

C'est avec ce 125 que j'ai eu mon premier accident de moto... Une Fiat 131 Super Mirafiori (le premier en mob une semaine avant d'avoir le DTXM avait eu lieu avec la rencontre inopinée entre la Bleue qu'était grise et une Fiat 131... Mirafiori, à un stop qu'elle grillait) dont le conducteur n'a pas vu un panneau sens interdit d'un bon mètre de haut pourtant : fourche, roue AV, réservoir (en métal, il n'a pas apprécié le contact du trottoir), talon d'une botte... Le soir j'allais voir Téléphone, pratique avec des bleus et des contusions un peu partout...
Le pire, c'est qu'entre la venue de l'expert, la commande des pièces, le montage qui montre un problème de fourreau, le retour de l'expert, la recommande de pièces... Ben j'ai été privé de moto du 11.11 au 13.02 suivant, Sonauto étant entre temps fermé pour cause de Dakar ;o)) Heureusement que je n'allais plus à l'école avec comme avec le DTMX...

Depuis, il a encore tâté du bitume, mais rien de bien grave, de belle étincelles... Il a fait plus de 60 000 bornes depuis ce premier choc... Quand je vous dis que c'est du solide...

Le DTLC "dans" la LoireBon, c'est un 125 2T alors comme d'habitude, segments, amorce de serrage... Mais le refroidissement liquide repousse l'ouverture à 18 000 bornes environ... Actuellement le moteur est sur l'établi, j'attaque la dernière cote ;o)

La pratique assidue du TT lui a valu de changer l'amortisseur AR vers 40 000 bornes... 1800F pièce, heureusement qu'il n'y en a qu'un !
Seul soucis mécanique, un joint de pompe à eau qui a lâché, donc eau plus huile de boîte = mayo :((

Je lui doit mon plus risible souvenir... En vacances sur la Côte, je graissais ma chaîne quand je vois passer sur le chemin qui borde le camping deux flics... Ils repassent et entrent dans le camp et comme par hasard se dirigent vers moi...
"Papiers du véhicule"
Heureusement, je les ai sur moi, ce qui évite de faire l'aller-retour à la tente avec un flic à mes côtés ;o). Un prend le permis, l'autre y jette un œil, prend la carte grise et fait le tour de la moto à la recherche d'un truc à me reprocher... Ne trouvant rien à redire, il finit par aviser une inscription et me fais remarquer...
"Z'avez pas le droit de conduire cette moto"
"?!?!?" Ça fait que deux ans que je roule avec mais bon, en 1984 les 125 ne court plus les rues...
"C'est un 550cc et vous n'avez droit qu'à un 125cc"
"?!?!?" On m'aurait menti ? Mon DTLC est un 550cc ?
Il me montre alors l'inscription qui l'a fait rugir de la sorte (genre le râle de plaisir du fauve qui vient de se trouver quelque chose à se mettre sous la dent pour le dîner... En effet, il est indiqué 550cc sur le carter...

"OIL 550cc"

"C'est la capacité de la boîte de vitesse en huile"
Je suis certain qu'on se moque encore de lui dans le commissariat de Fréjus et qu'on sort son exemple aux petits jeunes qui débutent pour ne pas tomber dans le piège...

A oui j'oubliais le plus risible de l'histoire... Roulaient en BM les flics ;o)))

Par contre il m'est arrivé une grande frayeur en arrivant sur Angoulême... J'allais avec ma (future) femme (enfin, ma femme mais on était encore loin d'être mariés à l'époque) voir la course d'anciennes, le "Rallye des Remparts" en partant de Bourgenay (85) et sur les derniers kilomètres (surtout la côte pour entrer dans la vieille ville, j'avais la boîte de vitesse qui sautait... Un peu comme si il manquait des dents sur les pignons... Très angoissant, surtout qu'on sait que l'on était un dimanche et qu'on se trouvait à 200 bornes de notre lieu de vacances et 440 de chez moi !!! Enfin, après avoir pris un repas mérité et regardé les courses, j'ai repris la bestiole, passé la première et... J'ai fait depuis des milliers de kilomètres sans que cela ne se reproduise !

On a repris la moto après quelques mois avec l'XTe, pendant une révision... On n'a pas fait grand chose, Vert st Denis-Dammarie (allez, sept bornes) mais ma (toujours future) femme ne pouvait pas imaginer qu'on ait pu faire une longue distance "là dessus" tellement c'est vibrant et remuant (les reposes-pied sont fixés sur le bras contrairement au modèle 1983 et donc montent et descendent en fonction de la route. Une autre différence pour reconnaître les deux modèles ? le 1983 a un compte-tours intégré avec le mano de température, alors que le 1982 n'a que le mano. D'ailleurs le trou pour la prise du compte-tours existe sur mon 1982, on doit pouvoir adapter mais pour les reposes-pieds, c'est raté à moins de jouer du poste à souder)... Alors je lui ai rappelé le "coup" d'Angoulême et le fait que nous sommes en photos au Japon... Hein ? Oh non, nous ne sommes pas allé jusque là mais en allant "voir la mer" en Normandie (et accessoirement passer voir les bateaux des Voiles de la Liberté le 14.07.1989 - tiens 20 ans, faut que je (on) fasse un pèlerinage cette année - Chérie, faut qu'on cause... - le jour du départ sur la Seine de ces grands voiliers, magique. En plus il faisait beau, rare un 14.07 ça !!!) en doublant un car de Japonais dans la côte qu'il y a vers la centrale sur l'A13 avant Mantes, Carrière je crois, j'ai vu un mouvement dans le car et des dizaines de paires d'yeux et d'objectifs et de flashs immortaliser la performance... Ben quoi, à deux sur un 125 2T en côte en train de doubler ;o)))
Après tout, le DTMX est bien en photo à Daytona...

Si j'ai fais moins de TT "hard" avec lui au début, le radiateur sur le côté n'aidant pas à la décontraction dans les pierriers, tout comme le réservoir en tôle, il a quand même connu quelques "coups"... Genre rouler "dans" la Loire pour aller déjeuner sur une île, donner des -mauvaises- idées à un trialeux en TY...
Au "miyeu" de ma forêt préférée, il y a une carrière de sable... On allait souvent jouer là bas, passant d'un étage à l'autre... Un jour pas fait comme un autre, je décide de passer un peu plus à gauche... Ouvrir un nouveau passage quoi... Je m'élance, le bas de la côte, OK, le plan vertical, OK, le bout qui dépasse, pas OK... Ben oui, je suis en l'air, accroché à rien puisque ce petit bout qui dépasse m'a rejeté légèrement en arrière... Un bon coup de rein, la roue AR accroche le sable, c'est passé... Le trialeux me voit faire et se dit "s'il passe en Trail, je passe"... Mauvaise pioche... Reprenant mon souffle après cet "exploit" (si, si, attendez la suite ;o) ) j'entends le gars prendre son élan et je regarde comment il va faire quand tout à coup... Passe un TY sans pilote... J'éteins son moteur pour éviter le serrage (allongé sur le flan, gaz en grand avec la poignée plantée dans le sable) et regarde dans le vide... Il était écroulé de rire, la tête en bas et les bottes en l'air, n'ayant pas lui réussi à passer la bosse ;o)

Le DTLC Le DTLC un peu plus tard Une des rares fois où il servit en même temps que mon XTe, c'était lors de la reconnaissance de la Randonnée Verte 1991. Je l'avais prêté à Alain, j'avais mon XTe et André ouvrait la route avec son DR. A un moment, Alain se plaint du manque de direction, comme si il avait un truc de cassé... En regardant mieux, il avait juste... Crevé ! Ce qui nous a permis de faire une réparation "à l'ancienne" au milieu des bois... Des Bib Mousses, mon empire - que je n'ai pas - pour des Bib Mousses...

Pour elle aussi, le carburant d'époque ne se faisant plus (je crois sans être certain qu'elle aussi tournait à l'ordinaire au début, comme le DTMX) c'est SP95. Je n'ai même pas touché au débit de la pompe, j'ajoute parfois un petit bouchon directement dans le réservoir pour graisser le carbu avant l'entrée d'huile vu que je l'utilise très peu maintenant, avec de longs espaces entre deux chevauchées fantastiques (non, je ne suis pas une vache qui rit à la Wagner).

Petite particularité des temps, le pneu arrière est un 410x18... Mais ce n'est pas une vraie taille puisqu'il vaut un bon 350x18, comme sur le DTMX. J'ai eu la mauvaise surprise d'acheter un jour un 400x18 vu qu'il n'y avait pas de 410, croyant bêtement que cela allait aller... Bon, cela a été. D'ailleurs au cours de cet été là, allant en vacances en Vendée (voir la photo du haut) après la Côte d'Azur, j'ai pris le train pour monter de Fréjus à Nantes (10h!) et en descendant vers Noirmoutiers, je suis rattrapé par un gars en grosse XLR (XLS, XR une Honda en tout cas ?), qui surprit par le chargement et la largeur du pneu me croit sur un gros mono 2T... On s'offre un arrêt dans un rade sur la route. Il faisait coursier de luxe pour la poste ou un truc comme cela, venant de Liffré (ou Janzé, bref des alentours de Rennes). J'ai toujours bien aimer ces rencontres entre motards qui ne se connaissent pas cinq secondes avant et qui après se comportent comme des amis de longue date... Jamais connu cela en voiture, sauf avec la Cox.

Par contre, une fois le kit chaîne changé l'hiver suivant, plus rien ne va ! Les crampons sont coincés dans les soudures du bras ! La roue est plus avancée dans le bras vu que la chaîne est plus courte et si cela va toujours en largeur entre les tubes ben c'est franchement pas la bonne taille... Plutôt que couper les crampons (!) je change le pneu. Je le vendrais bien des années plus tard (à Fontainebleau, époque XJ ou VFR) sur MJ, à un trialiste du Nord, pour une centaine de Francs... Donc évitez de monter au delà de 350.

Tiens, comme je parle de Kit Chaîne... Pendant des années, je n'ai pas trouvé de kit adapté au 82. Je prends donc du 84, couronne et pignon allant sans problème. Par contre, comme le cantilever a été changé contre un Monocross, le bras est plus long et la chaîne aussi. Mon investissement dans un dérive-chaîne a été plus que compensé pendant les huit ans où cette machine a été ma seule moto.

Un petit site pour trouver des pièces de rechange pour le 10v ? www.125dtlc.com

Caractéristiques techniques

Moteur

Type
Moteur mono-cylindre, 2 temps à clapets, allumage CDI, refroidi par eau, graissage séparé.
Cylindrée (alésage * course)
123 cm3 (56 * 50 mm)
Puissance / Couple
16,2 ch à 7000 trs, 1,7 kg-m à 7000 trs
Rapport volumétrique de compression
7,2:1 (Ce qui niveau carburant lui permettait comme le DTMX de tourner à l'ordinaire. Aujourd'hui, toujours comme le DTMX, il accepte sans broncher le SP95 - au pire augmenter légèrement le débit à la pompe à huile ou le taux du mélange)
Boite de vitesse / étagement
6 rapports
Transmission secondaire
chaîne avec tendeur

Partie cycle

Cadre
Double berceau acier
Suspension avant
Fourche Showa 41mm à axe déporté, réglable en compression, déb. : 230 mm
Suspension arrière
Cantilever à mono-amortisseur licence De Carbon (c'est français ça Monsieur)déb. : 200 mm
Freins
Av : tambour simple came, ar : tambour simple came
Pneu
Av : 2.75 * 21, Ar : 4.10 * 18
Réservoir d'essence
9 litres, conso inférieure à 5l, autonomie 200 bornes (record contraint et forcé à 222 entre chez moi et une station avant le Mans)

Dimensions

Longueur
2 135 mm
Hauteur
1 195 mm
Largeur
820 mm
Empattement
1 345 mm
Garde au sol
270 mm
Chasse
mm
Angle de chasse
Hauteur de selle
840 mm
Poids
97 kg à vide

Perfs (prffff)

Vitesse
100 km/h (110 Compteur)
400m DA
19,9 sec